Je dois prévenir tous mes clients et tous les admirateurs du travail fourni par ETHIC & TROPIC que nous ne disposons d’aucune succursale, galerie, ou autre activité, que ce soit au Panama ou dans un autre pays. Seule la marque ETHIC & TROPIC Corinne Bally nous identifie.
Un aimable client m’a prévenue récemment avoir été contacté par une galerie au Panama qui revend des masques similaires aux nôtres ainsi que divers autres produits de qualité moindre… Ce client a pensé qu’il s’agissait de la même société que la mienne, que j’avais un showroom à Panama et que je revendais aussi des produits bon marché pour les touristes…
Il n’en est rien.
Après vérification, cette galerie qui utilise les termes #ethnic # tropic ... publie sur les réseaux sociaux des photos de pièces uniques tirées de notre catalogue online et qui sont donc la propriété de ETHIC & TROPIC Corinne Bally.
- ETHIC & TROPIC travaille en direct avec les femmes indigènes. Je les rencontre tous les trimestres et je les paie directement, en espèces, au moment de l’achat. Cela requiert une logistique exceptionnelle et suppose aussi un risque fort dans un tel lieu.
- Je visite les villages et mes trajets se font en pirogue, les masques sont acheminés par la même pirogue. Il faut de longues heures de trajet et beaucoup de résistance physique sous le climat tropical. Je n’attends pas dans un bureau climatisé la visite des chefs de production des villages. Cela n’existe pas dans la forêt !
- ETHIC & TROPIC travaille avec de nombreux villages dans la forêt et fournit ainsi un revenu régulier aux familles indigènes dans des contrées où le seul revenu existant est celui de la culture extensive de la banane, revendue localement.
- Personne ne s’était préoccupé jusqu’à présent de l’extraordinaire créativité de ce travail réalisé par les indigènes qui travaillent pour ETHIC & TROPIC.
Mais…
je peux vous raconter quelques anecdotes…
La forêt est grande et impénétrable mais l’information circule.
- Avant mon arrivée en forêt, certains individus parcourent les villages et disent aux indigènes que je ne viendrai pas mais qu’ils travaillent pour moi et sont là pour acheter et emmener ma commande. Ils paient (moins cher que prévu) et tentent de me revendre au triple du prix la commande que j’avais passée. J’en ai été victime une fois, cette pratique a maintenant été évincée.
- D’autres personnes qui travaillent localement avec les indigènes voient d’un mauvais œil qu’une petite femme, étrangère de surcroît, s’aventure seule dans la jungle et fasse travailler régulièrement de nombreux villages qui n’avaient jusqu’alors aucun revenu. Cela blesse probablement leur orgueil, on a tenté souvent de me dissuader de pénétrer dans la forêt et dans certains cas cela les ennuie car ces mêmes indigènes, pour vendre quoi que ce soit jusqu’à lors, étaient à la merci d’une seule personne.
Du coup, beaucoup s’intéressent de près à ce que je fais.
Je précise que je ne voyage plus seule maintenant, mais toujours avec deux indigènes et un excellent chauffeur lorsque nous faisons de la route. Mon conjoint m’accompagne désormais aussi et ne me laisse que rarement m’aventurer seule dans ces lieux.
Il est en outre important de préciser qu’à Panama, la règle habituelle des boutiques est que les indigènes se rendent jusqu’à la ville et laissent en dépôt leurs produits dans ces lieux. Ils ne sont payés qu’après la vente, si tant est que le produit soit vendu.
Les villages avec lesquels je travaille sont situés à plus d’une journée entière de voyage de la ville : quelques heures de pirogue, suivies de plus six heures de bus. Se rendre en ville pour y déposer une pièce d’artisanat suppose un investissement.
Je ne généralise pas et n’englobe pas toutes les boutiques locales, ni tous les commerçants, bien entendu. Mais il s’agit d’une mise au point devenue semble-t-il nécessaire.
Je tiens également à préciser que je ne suis pas une œuvre de charité. Je travaille, certes, mais avec respect et lorsque je fais une commande, je mets un point d’honneur à acheter absolument toutes les pièces et les femmes le savent.